Regarder ce qui est à voir

Réalisée pour Fanfreluches Design, appel à Dt

Papiers : Fanfreluches Design -bulle d'eau n°2, bleu marine n° 1 et 3- papier aquarelle Quattro
Lettrages : American Crafts -Roller rink, Poolside-
Embellissements : Diam's, Technigraph by Letraset

Je ne vous commenterai pas spécialement cette page, mais c'est une grande réminiscence de nos cours d'esthétique et de philosophie de l'art (il y a davantage de pourquoi du comment dans le message suivant). Je vous remets simplement le texte, un condensé remanié de l'introduction et de la quatrième de couverture de mon mémoire de maîtrise d'Arts Plastiques.
L’œuvre silencieuse, image et recueillement
La présence du langage et du texte dans les beaux-arts n’est pas nouvelle, mais cette présence continuelle dans l’Histoire de l’Art et l’importance croissante qu’elle acquiert depuis le début du 20ème siècle pousse à s’interroger.
Le titre, qui encadre et désigne l’œuvre d’art, ajouté au catalogue, permet de faire exister ces œuvres. De même, les conditions d’exposition contribuent à imprimer à l’œuvre sa dimension de chose appartenant au réel, à l’existence quotidienne du regardeur. Le titre, la catalogue et les conditions de présentation insufflent donc à l’œuvre sa qualité de chose quantifiable, finie et mesurable dans la réalité.
Tout ceci tant et si bien que dans notre système muséal, -typique invention du 20ème siècle-, l’attitude implicitement forcée du regardeur ne permet plus de distinguer à quel moment se fait la séparation entre l’icône et l’œuvre d‘art. Alors comment voir et non lire, comment expérimenter la subjectivité absolue, comment appréhender un objet d’art, le faire exister, et même le désacraliser ? ...
Comment empêcher que le lisible ne devienne ‘la condition de possibilité du Visible’ ? (M.Verjux).